
Après 56 cafés, 75 thés, 34 semaines de travail, 6h40 de rendez-vous avec des intervenants, 750 questions, et la chanson Earth Song dans la tête, nous pouvons enfin dire que oui : ce n’est pas du greenwashing, nous sommes engagés dans une véritable démarche RSE !
Nous en sommes à l’épisode 1 de cette aventure, aux prémices de notre engagement et de notre investissement. Suivez avec nous, en temps réel, nos choix, nos doutes et le parcours d’une entreprise qui fait ses premiers pas dans la jungle de la RSE.
Aventuriers, nous ? Sûrement.
Peut-être que notre périple vous donnera, vous aussi, envie de vous lancer et de découvrir aussi, l’ilôt RSE.
Là-bas, on prend des engagements, on se soucie de ne pas laisser de dettes multiformes (budgétaires, écologiques ou sociales) aux générations à venir. Là-bas, on parle d’entrepreneuriat social, d’investissement socialement responsable, de responsabilité sociétale. Là-bas, tout est neuf et tout est sauvage, libre continent sans grillage.
La RSE, ça fait 50 ans qu’on en entend parler. Pourtant, aujourd’hui, 63% des Français ne savent pas la définir.
Chez Panopli, Sébastien est devenu végan, Naziha a organisé le tri des déchets au bureau, Clémence a instauré du mécénat de compétences dans des associations, et Raphaël nettoie la cuisine avec des produits respectueux de l’environnement. Mais est-ce que ça fait de nous une entreprise RSE ?
Non. Pas encore.
Nous nous sommes donc regroupés pour nous poser plusieurs questions :
- Nous mettons déjà beaucoup de choses en place, mais est-ce qu’on peut dire qu’on est RSE ?
- Quels seraient nos axes d’amélioration ?
- Comment impliquer notre écosystème dans notre démarche ?
- Comment pouvons-nous structurer notre démarche pour pouvoir vraiment se considérer comme entreprise “RSE” ?
- Avons-nous le niveau pour être labellisé ?
C’est ainsi que nous avons décidé d’entamer, tous ensemble, ce voyage pour atteindre le graal : faire de Panopli, une entreprise responsable.
1ère étape : on débroussaille les idées reçues de notre équipe
Mais comment ?
87% des Français considèrent qu’une démarche RSE ne peut pas être faite sans embarquer ses collaborateurs. Et nous en faisons partie !
Nous avons donc d’abord lancé un questionnaire en interne (merci Google form) avec les questions suivantes :
- Pour vous, c’est quoi la RSE ?
- L’ISO 26000 ça vous parle ?
- Est-ce que vous connaissez des labels ?
- Seriez vous intéressé par une labellisation ?
- …
Le constat était sans appel : en pratique, on met beaucoup de choses en place, mais en théorie, on ne sait pas très bien ce qu’on fait.
La RSE ? Un mot bien trop flou pour la majorité d’entre nous. Il en est néanmoins ressorti une véritable envie de s’investir et de progresser ensemble.
2ème étape : on organise un Learn & Lunch pour se repérer sur la carte
Suite aux résultats du questionnaire, il fallait commencer notre aventure par une présentation générale et une introduction à ce sujet bien vaste.
Nous avons coutume chez Panopli d’organiser des Learn & Lunch.
L’objectif ? Un déjeuner, une équipe attentive et un membre de l’équipe qui présente de manière informelle un sujet qui lui tient à cœur.
Nous avons donc organisé une première réunion d’information sur les labels et sur ce concept si mystérieux qu’est la RSE.
Au programme :
- Définition du terme RSE
- Nos objectifs
- Les différents labels RSE
Si vous souhaitez en savoir plus sur cette présentation, n’hésitez pas à nous écrire à : hello@panopli.co
Voici un bref résumé de ce que nous avons évoqué en termes de RSE :
La RSE peut d’abord se définir par ce qu’elle n’est pas.
- Être RSE ce n’est pas juste être éco-responsable. C’est bien plus que cela.
- Ce n’est pas non plus du brand content pour raconter qu’on a demandé à nos clients de faire un arrondi sur salaire, afin de sauver les koalas en Australie.
- Et ce n’est surtout pas du jargon à la mode.
Mais alors c’est quoi ?
La RSE c’est un engagement. Celui de construire un modèle durable qui concilie l’économie, le social et le respect de l’environnement.
Pour se lancer, il faut déjà se familiariser avec le terme ISO 26000. Il s’agit d’un référentiel, un standard international, qui aborde plusieurs thématiques comme la gouvernance, les droits de l’homme, les conditions de travail, de l’environnement et de la contribution au développement local. Les entreprises qui ont pour objectif de se lancer dans une démarche RSE sont incitées à appliquer ces principes à travers notamment de labels reconnus.
Nous avons également défini les objectifs de Panopli. Voici ce qu’il en est ressorti :
- Structurer nos process et notre fonctionnement
- Donner du sens à notre quotidien
- Fidéliser nos clients
- Répondre aux attentes des parties prenantes

Ensuite, nous avons organisé un atelier de 30 minutes pour définir les engagements RSE que nous souhaitions prendre chez Panopli.
Et nous nous sommes rendu compte que beaucoup de ces engagements étaient déjà pris !
Nous étions déjà en route pour l’îlot mystérieux de la RSE sans même nous en rendre compte…

3 ème étape : rencontre avec différents labels
Après cette présentation, la prochaine étape coulait de source: il fallait rentrer dans une démarche de labellisation.
Mais difficile de se retrouver parmi tous ces labels…
A chacun son avis sur la question !
-“Il faut partir avec celui-ci, c’est le seul valable sur le marché, le plus gros, le plus Américain” Oui, mais justement, nous on est français et l’objectif, c’est d’essayer de consommer local non ?
-“Celui-là est bien, il est français et il y a un véritable suivi” Oui, mais c’est tout de même cher…
–“Vous vous trompez, il faut partir avec celui-ci, c’est vraiment LE label adapté pour les petites structures” Mais il n’est pas encore très connu…
Bref, un véritable casse-tête. Cette décision, on a décidé de la prendre tous ensemble. C’est pourquoi, avec les membres de l’équipe intéressés par cette démarche, nous avons rencontré plusieurs labels. Voici un rapide compte-rendu de nos rendez-vous :
Rencontre avec Positive Workplace :
Ses avantages :
- Jeune label qui intègre le cadre de travail comme critère de labellisation
- Interrogation des parties prenantes
- Des prix qui défient toute concurrence
Ses désavantages :
- Label très jeune et pas encore reconnu sur le marché
- Une démarche courte (3 mois pour être labellisé) qui ne permet pas de rentrer en profondeur
Rencontre avec Lucie :
Ses avantages :
- Label solide et français
- Adapté à la taille de notre structure
- Le seul label qui propose un audit sur place
- Formation proposée aux membres de l’équipe
Ses désavantages :
- Prix le plus cher du marché
- Un questionnaire long et fastidieux
BCORP :
Ses avantages :
- Permet de comparer les impacts sociétaux et environnementaux des entreprises au regard du standard le plus exigeant au monde
- Avantages économiques
- Label le plus connu au niveau mondial
Ses désavantages :
- Processus de certification difficile à compléter et la certification est difficie à maintenir.
Nous n’avons toujours pas pris notre décision. Nous attendons encore un rendez-vous avec le label Ecovadis pour choisir ! C’est un choix qui doit être mûrement réfléchi et qui implique un suivi sur plusieurs années, à nous de ne pas nous tromper et de choisir le label le plus adéquat à Panopli.

Rendez-vous très bientôt dans l’épisode 2 pour connaître le choix de notre label…
4ème étape : déployer une Charte Achats Responsables et une Charte Engagements RSE
En attendant d’être labellisé, pas question de se tourner les pouces !
C’est pourquoi nous avons travaillé ensemble afin de définir deux chartes :
- Une Charte Achats Responsables à destination de nos fournisseurs et sous-traitants
- Une Charte Engagements RSE à destination des équipes de Panopli
Comment déployer une Charte Achats Responsables :
Se lancer dans une démarche RSE c’est bien, mais impliquer tout son écosystème, c’est mieux ! Nous avions vraiment à cœur de nous lancer dans une politique d’amélioration continue avec nos clients, fournisseurs et sous-traitants.
A venir dans un prochain article : comment rédiger une Charte Achats Responsables.
Comment déployer une Charte engagements RSE Panopli :
Pour mettre en place une Charte engagements au sein de votre société, rien de plus simple. Organisez dans un premier temps un atelier pour faire ressortir toutes les meilleures idées de vos équipes puis mettez-les en forme !
Voici les 4 grandes catégories de notre Charte, qui sera signée par tous les membres de l’équipe puis imprimée dans nos locaux.
Vous pouvez aussi retrouver nos engagements sur notre site internet : panopli.co
Catégorie : informatique
- Mettre des liens en favori pour éviter de faire des recherches Google
- Privilégier les liens Google Drive aux fichiers en PJ dans les envois de mail
- Privilégier Slack aux mails pour les échanges internes
- …
Catégorie : gestion des déchets et réduction de la consommation énergétique
- Utiliser des cartons et emballages compostables pour les envois
- Distribuer des gourdes et mugs lors du onboarding pour éviter l’utilisation de contenants à usage unique
- Utiliser du café et du thé en vrac (pas de machine Nespresso !)
- …
Catégorie : réduction des déplacements
- Rationaliser nos déplacements dans le sens du transport collectif
- Privilégier le train à l’avion
- Privilégier le télétravail
- …
Catégorie : sensibilisation des collaborateurs, clients et partenaires
- Faire le mercredi sans viande afin de sensibiliser les équipes à la consommation responsable
- Faire appel à des prestataires éco-responsables pour les événements
- Publier régulièrement sur les réseaux sociaux nos pratiques éco-responsables ainsi que celles de notre écosystème
- …
5ème étape : devenir une entreprise à mission et définir sa raison d’être
“Pas de raison d’être, pas d’entreprises à mission, pas d’entreprises à mission, pas de RSE. Pas de RSE ? Pas de RSE…”
La loi PACTE permet aux entreprises de se transformer afin de mieux s’adapter aux enjeux environnementaux et sociaux actuels et à venir.
La raison d’être ?
C’est l’article 1835 du Code Civil qui propose aux entreprises d’intégrer la raison d’être dans leurs statuts. Ce sont “les principes dont la société se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité”.
Depuis un an, plusieurs entreprises ont engagé cette démarche et ont défini une raison d’être.
Quelques exemples de belles raisons d’être :
Aigle : “Permettre à chacun de vivre pleinement des expériences sans laisser d’autres empreintes que celles de ses pas”.
SNCF : “Apporter à chacun la liberté de se déplacer facilement en préservant la planète”
EDF : “Construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants”.
Définir sa raison d’être, c’est marquer une volonté de faire émerger des préoccupations autres que financières et à court terme.
Afin de cadrer notre démarche, nous avons prévu d’organiser un atelier le 12 mars avec toute l’équipe, animé par Marion Martinez, spécialiste de la question.
On vous en dit bientôt plus dans l’épisode 2 !
En conclusion, nous avons déjà fait les premiers pas de notre voyage en terre inconnue. Nous avons impliqué les équipes dans notre démarche, pris rendez-vous avec plusieurs labels, commencé à réfléchir à notre raison d’être et nous avons développé deux chartes d’engagements.
À suivre au prochain épisode : le choix de notre label RSE, l’organisation de notre atelier raison d’être, la publication de nos deux chartes…
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